Soudure flamme : Un technique au moyen d’une lampe à souder

Guide materiel

Par définition, la soudure consiste à assembler de manière permanente et par voie thermique, deux éléments métalliques alliés au moyen d’un métal d’apport. Il s’agit d’un travail assez délicat qui demande de la maîtrise, ou tout au moins la connaissance des règles de base. Le principe de fonctionnement de la soudure par flamme est assez simple, effectivement, il suffit de placer les deux morceaux métalliques à réunir côte à côte, après les avoir bien nettoyés et polis pour que l’assemblage réussisse. Par la suite, il faut placer le métal d’apport entre les pièces à souder. La lampe à souder se chargera de réchauffer le métal d’apport jusqu’à ce que celui-ci passe à l’état liquide, ou du moins à l’état visqueux, mais en tout cas il devient une substance suffisamment malléable pour permettre la fusion des deux métaux. Laissez ceux-ci au repos, le temps qu’ils se refroidissent, durcissent et constituent une pièce unique. Il s’agit là des grandes lignes de la soudure par flamme mais nous aurons davantage de détails à travers cette page.

Il est utile de commencer par parler des diverses sortes de soudure que vous pouvez avoir à faire. Nous évoquerons les trois principaux types de travaux, à savoir le brasage, qu’il s’agisse du brasage tendre ou du brasage fort, le soudo-brasage, ainsi que le soudage autogène. Pour compléter les informations, il s’avère indispensable de citer les outils qui conviennent pour réussir la tâche, surtout qu’il existe des outils spécifiques pour chaque type d’assemblage. Nous ne saurions terminer le présent article sans présenter les étapes à suivre pour effectuer chaque soudure. Des conseils seront donnés tout au long de ces indications.

La soudure flamme par brasage

Le brasage constitue la technique de soudure la plus classique, celle qui demande la mise en place d’un métal d’apport qui va fondre au contact d’une chaleur très élevée, permettant ainsi l’union de deux métaux. La méthode appelée brasage tendre consiste à utiliser une matière métallique comme l’étain, qui peut entrer en fusion à une température inférieure à 450 degrés Celsius. Elle peut convenir pour l’assemblage de tout type de métaux, à la seule condition que ces derniers ne subissent que de faibles pressions mécaniques à la suite de leurs unions. Les tuyauteries destinées à la circulation de l’eau froide en sont un exemple.

Vous aurez recours au brasage fort lorsque le métal d’apport utilisé ne fond qu’à une température située au-delà de 450 degrés. L’aluminium se trouve parmi les matières les plus fréquemment utilisés pour ce genre de soudure, mais il y a également le cuivre et l’argent. Avec ce type d’opération, vous pouvez assembler des métaux qui subissent continuellement d’importantes contraintes mécaniques. Il est donc adéquat pour être utilisé avec les tuyaux de circuit d’eau chaude, ou encore de gaz. Par contre, ce type de brasage ne s’utilise pas pour réunir un certain nombre de métaux, dont le plomb, le zinc ou l’étain, ce qui est logique car ceux-ci fonderaient !

Les autres soudures flammes

Le soudo-brasage

Il ressemble aux deux techniques précédentes, à quelques détails près. Le métal d’apport requis se trouve être le laiton, un alliage très résistant, à la température de fusion très élevée, 900 degrés Celsius pour être précis. Le procédé est, de ce fait, réservé aux métaux qui vont vraiment subir de manière continue, une contrainte mécanique d’une importance considérable. Un assemblage des pots d’échappement peut servir d’exemple pour ce genre de soudure.

Le soudage autogène

Il diffère de toutes les techniques précédemment citées, dans la mesure où aucun métal d’apport ne sera utilisé ici. En effet, cette technique concerne l’assemblage où les deux métaux à réunir sont de même nature. Par conséquent, pour les souder, il suffit de les placer l’un près de l’autre, et de les chauffer à la température exigée par la nature du métal. Généralement, cette température varie de 1000 à 1500 degrés, selon le métal et la pression mécaniques que l’objet subira ultérieurement. Cette méthode est à utiliser pour des assemblages sur un vélo, une chaise, ou encore un portail.

Posséder tous les outils pour réaliser la soudure flamme

La lampe à souder, avec des brûleurs crayon ou à bec plat, une cartouche de gaz et un rouleau de métal d’apport constituent les premiers outils à avoir pour réussir une soudure flamme. Selon les cas, vous pouvez avoir besoin d’une pince étau, d’un manomètre, d’un flux décapant, ou encore d’un tuyau. Si vous en avez la possibilité, un chalumeau est légèrement plus pratique que la lampe à souder. Il s’agit d’un instrument qui éjecte une flamme courte et extrêmement brûlante par combustion d’un gaz, cet appareil est utilisé aussi bien pour souder les métaux que pour les découper.

Par ailleurs, un pack soudure est également disponible dans les magasins de bricolage. Pour votre protection personnelle, le port de gants spéciaux pour la soudure par flamme est obligatoire. De grosses lunettes transparentes et de la toile émeri pour le nettoyage font aussi partie des accessoires de soudage.

Soudure flamme; étapes à suivre

Commencez par nettoyer les parties à souder, tout en vérifiant qu’il n’y a aucune trace d’eau qui reste sur les métaux, avant de les recouvrir de décapant. Par la suite, il faut les placer côte à côte, ou les emboiter quand c’est possible (dans le cas d’une tuyauterie par exemple). La pince à étau servira à les garder en place, tandis qu’un pare-flamme peut être nécessaire pour ceux qui pratiquent la soudure sur des éléments situés près d’un mur. Le moment est venu d’allumer la lampe à gaz, ou le chalumeau selon le cas. Sa flamme doit être réglée en fonction du travail à réaliser, avant d’être en contact avec les métaux à fondre. Ces derniers virent toujours au rouge quand ils sont prêts à être soudés. Puis, prenez le métal d’apport et placez-le entre les métaux à unir. Si vous faites un brasage tendre, il suffit d’éteindre la lampe à gaz et de laisser les deux métaux fondre l’étain, pour que celui-ci remplisse la jointure et unisse les pièces. Notons que ce n’est pas vraiment la flamme du chalumeau ou de la lampe qui arrive à faire fondre le métal d’apport, mais plutôt la chaleur qui a déjà été transmise aux deux métaux à réunir. Dans le cas d’un brasage fort, garder la lampe à gaz près du tout. Après quelques minutes de temps de refroidissement, le travail est terminé.

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